Les oeuvres de miséricorde (du latin « misereo » (avoir pitié) et « cor » (cœur) sont les actions bienfaisantes que chaque chrétien doit accomplir par amour pour Dieu et...
Les oeuvres de miséricorde (du latin « misereo » (avoir pitié) et « cor » (cœur) sont les actions bienfaisantes que chaque chrétien doit accomplir par amour pour Dieu et pour son prochain en s'efforçant de diminuer ses misères, constituant ainsi une application de la vertu théologale de charité. Quatorze œuvres de miséricorde sont recensées : sept qui relèvent du corps dites « corporelles », et sept qui relèvent de l'esprit dites « spirituelles ».
Les six premières œuvres de miséricorde corporelles sont énumérées par Jésus dans la parabole de l'évangile sur le Jour du jugement (Mt. 25:34-40): « Nourrir l'affamé, abreuver l'assoiffé, accueillir l'étranger, vêtir les malheureux, soigner les malades, et visiter les prisonniers ». La septième, « ensevelir les morts », apparut au cours du xiie siècle et fut ratifié en 1220 par la collection canonique de Raymond de Peñafort.
Elles sont déjà présentes partiellement dans l'Ancien Testament dans le Livre d'Isaïe.
La sixième, la visite aux prisonniers, est également indiquée dans l’Épître aux Hébreux.
Les sept œuvres de miséricorde corporelle sont donc :
donner à manger aux affamés ;
donner à boire à ceux qui ont soif ;
vêtir ceux qui sont nus ;
accueillir les pèlerins ;
assister les malades ;
visiter les prisonniers ;
ensevelir les morts.
Plusieurs personnages bibliques illustrent les principales œuvres corporelles de miséricorde, notamment :
le prophète Abraham, accueillant les trois anges venus le visiter (livre de la Genèse) ;
le prophète Elie, multipliant la farine et l'huile pour la veuve de Sarepta (livre des Rois) ;
Tobie, ensevelissant un de ses compagnons de captivité (livre de Tobie) ;
la parabole évangélique du Bon Samaritain.
Panneau de chêne, deux planches, renforcé Monogrammé en bas à droite "FF" ; Porte des inscriptions au revers 43 x 68 CM - 16,9 x 26,8 IN.
Nous rapprochons notre composition de celle (Panneau, 78 x 109 CM) de la Bayerische Staatsgemäldesammlungen de Münich (signée et daté 1630). (Voir U. Härting, Frans Francken der Jüngere, Freren, 1989, n° 273, reproduit p. 309). Une composition similaire attribuée à Frans Francken sur cuivre (55 x 72 CM) est présentée en vente Christie's, Londres, 19 mai 1989, n° 144.